L’origine

« Nous sommes fascinés par le Japon, complètement envoutés par cette civilisation et sa philosophie du quotidien, son sens de l’esthétique et du beau dans l’imperfection, ce respect et cet amour de la nature… C’est donc un pays où nous retournons souvent !

 

Nous étions au Japon lors de la catastrophe de mars 2011.

 

Ce vendredi 11 mars, la terre a tremblé à 14h46 dans le nord du Japon. Une énorme vague noire déferla sur la côte, dévastant tout sur son passage : les ports, les villages, les ponts et les immeubles. En se retirant vers le large, elle ne laissa qu’une vaste lande boueuse et gluante où s’amoncelaient les vestiges emportés par le courant.

 

Nous étions alors au sud de Tokyo, à Hakone.

 

A l’époque, de nombreux enfants ont vécus ce cauchemar : évacués en priorité, ils se sont retrouvés dans des lieux inconnus, les centres d’évacuation. Plus de 100.000 enfants ont ainsi été privés de leur foyer, ne sachant rien du sort de leurs parents et du reste de leur famille.

 

L’angoisse de l’attente dans l’isolement, le froid et la boue, la vision cauchemardesque de cette mer balayant tout sur son passage a traumatisé ces enfants. Parmi eux, 1527 sont devenus orphelins et sont actuellement hébergés par leurs proches ou par des familles d’accueil.

Des habitations provisoires abritent toujours les victimes des zones sinistrées.

Eloignés de la côte, les hôpitaux et les centres pédiatriques ont continué de fonctionner car ils n’ont généralement pas été touchés.

Des structures mises en place lors du drame assurent la scolarité et le soutien psychologique des enfants. Des écoles et des locaux provisoires reçoivent ainsi les élèves des écoles détruites.

 

En mars 2011, nous avons terminé comme prévu notre séjour au Japon, en ressentant une terrible impuissance face à ces événements.

Ce fut un choc pour nous. Il a changé notre vision du monde et celle de notre vie.

 

Devant l’ampleur du désastre et face à la dignité de ce peuple confronté à un tel drame, nous nous sommes promis, en repartant vers l’Europe, d’agir et de contribuer à améliorer l’avenir de ces enfants traumatisés : Ils ont vécu l’horreur et leur mémoire n’est pas prête à effacer le souvenir du déchainement de la nature, de la violence, de la dévastation, et de la confrontation avec la mort.

 

Les difficultés financières, matérielles ou psychologiques rencontrées par leur famille ne peuvent que les inquiéter. Or ces enfants représentent le futur. Il faut leur redonner confiance en l’avenir.

 

C’est pourquoi nous avons décidé de créer « La Fondation Enfants du Japon » en juillet 2011, avec pour objectif de sortir les enfants de leur quotidien à travers l’art et la culture, par la stimulation de leur curiosité et de leur créativité, et la découverte d’un monde enrichissant.

 

Nous avons été encouragés dans cette démarche par la générosité de ceux qui nous ont soutenu jusqu’à présent, et nous espérons vous faire partager ce bel enthousiasme. »

 

Les Fondateurs

P1000113_webÀ l’intérieur de l’école de M. Tsuda, le sol est jonché de cahiers et les petites chaises s’empilent au milieu des gravats. Il n’y aura plus d’école ici, mais sur la façade, une banderole flotte accrochée aux fenêtres brisées :
« Merci ! Allons de l’avant »

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