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Le 18 Avril 2016 Atelier Céramique Jomon


Sous la direction du Professeur Yusuke Sato à l’école Uenoyama (Sendai)

 

« Le 18 au matin, nous nous sommes rendus à l’Ecole Uenoyama de la ville de Sendai. Le professeur Ueda Sensei, directeur de l’université par correspondance de la Kuad nous a rejoint.
Dans le gymnase nous attendaient 70 enfants d’une douzaine d’années,  divisés en groupe de 10, assis sur leurs genoux.

2 professeurs de 5  bénévoles les entouraient.

 

Atelier-Ceramique-Jomon-CIMG5958

 

L’archéologue et conservateur du Musée Jomon, le Professeur Yusuke Sato Sensei dirigeait cet atelier.

 

Après une conférence sur l’ère Jomon et leur céramique si particulière, il a expliqué comment réalisé des vases ou des bols avec des blocs de terre.

 

Les enfants avaient récolté l’argile dans la forêt des alentours.

 

Hayakawa San avait préparé 2 types de terre, une argile aux gros grains, difficile à façonner et à l’aspect plus rustique, une autre, purifiée de ses gros grains par un lavage qui donnera un aspect plus doux après la cuisson.

 

Les enfants après avoir modeler la terre, réalisent des cordons  pour monter les bords du bol.

 

Vient ensuite la décoration : des règles, des capsules, des pièces de monnaies qui servent d’empreinte tout comme des cordes toronnées, des ajouts de terre en forme de corne ou de flamme. Enfin chacun signe son œuvre.

 

C’était amusant de voir comment chaque groupe était diffèrent des autres dans leur comportement et dans le choix de leur ornements.  Les uns optent pour un vase en forme de mortier, d’autre un vase à col fermé.

 

Une grande concentration  et une grande application régnaient. Il n’y avait pas de silence mais pas d’excitation non plus.

 

On ressentait dans le geste précis de ces adolescents qu’ils avaient en eux, cet héritage du travail manuel de la terre et que cette démarche avait un sens à la fois culturel et ancestral.

 

Dans cette école non loin de la mer, chacun avait été victime directement ou indirectement du tsunami. (2  enfants orphelins de père et mère étaient présents Les parents du proviseur avaient été emportés par la vague…)

 

Les enfants étaient heureux de notre présence, ils nous saluaient avec quelques mots en français qu’ils disaient en riant. Une petite fille nous a même avoué qu’elle n’avait jamais vu de gaiji (étranger), une blonde aux yeux bleus  était surprenante. »

 

Voyage dans le Tohoku en avril 2016.CC

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